25 août 2006

Patience

Une envie de choquer, étonner, secouer les esprits, faire passer un message et peut-être aussi me prouver que ma condition n'est vraiment pas si mauvaise..., face à l'horreur d'une telle image.

17 août 2006

De retour

La toute première fois que je l'ai croisée, c'était au lycée. Bien sûr j'avais aperçu quelques unes de ses pâles imitations par le passé, pourtant très bien faites et certainement beaucoup plus proches de la norme que l'originale, mais la vraie, l'unique, je l'ai croisée du regard au lycée.

Elle m'a à peine vu, mais déjà j'ai ressenti ces petits picotements dans la poitrine et cette douleur vague et lancinante au niveau du ventre, des entrailles.

Puis je n'ai fait que l'aperçevoir furtivement, pendant des années, à tel point que je finissais par me demander si sa lueur n'était pas le fait d'une simple persistance rétinienne provenant de cette première fois ou je l'avais aperçue sans me déclarer.

Et puis sans prévenir, telle une diablesse sortie de sa boite, elle m'a sautée au cou un soir de février 2000 alors que je ne m'y attendais plus. Sa lumière était violente, elle m'a aveuglé, projetant des gerbes d'étincelles qui m'ont piquées le corps et le cœur y laissant ça et là quelques cicatrices.
Elle a dansé sous mes yeux pendant 2 ans et un peu plus, me faisant signe d'approcher pour mieux se dérober ensuite, mais elle m'a permis d'avancer un peu sur ce chemin sombre.
Elle a disparu ensuite, aussi vite qu'elle était venue.

Quelques mois plus tard, la voilà qui réapparait, plus brillante que jamais, et si j'avais eu l'impression lors de notre précédente rencontre qu'elle ne pourrait jamais être plus grande, plus forte et plus envoutante, je découvre avec stupeur que je m'étais trompé. Elle m'envoute cette fois, m'ensorcelle littéralement, me dessinant un futur doré de ses couleurs chatoyantes et vives. Je dois être abonné aux périodes de 2 ans avec elle, car c'est de nouveau le temps qu'elle m'accorde à me ravir, m'éblouir, mais aussi me consumer et me lacérer le cœur. Hypnotisé, je l'ai suivi, j'ai couru même, tel un toutou baveux derrière un maître strict.
Mais c'était pour mieux me quitter et disparaître sans une caresse, sans un susucre, rien... . Le néant, le noir, le vide et l'intime conviction qu'il s'agissait là de sa dernière visite.

Et voilà t'y pas que depuis quelques jours, elle semble revenir me titiller. Les picotements au cœur qui réapparaissent, le sourire, la chaleur... . Mais je la distingue mal, elle se cache un peu cette fois. Et puis ma troisième rencontre avec elle m'a fait avancer beaucoup plus (et oui puisque j'ai couru), alors je vais la laisser approcher doucement, gardant une distance respectable afin d'éviter qu'elle ne m'abime les yeux.

Je sentirai alors sa chaleur douce et agréable, afin que cette fois notre rencontre dure un peu plus, et surtout fasse plus de bien que de mal. Je pense avoir muri et connaître le secret pour apprivoiser le feu et le conserver. Car celle dont je parle, et qui pourtant paraît bien frêle et inoffensive, c'est la petite flamme...

02 août 2006

Mais sinon, tu peux...


Vous vous souvenez du télécran ? Une sorte de petit écran d'environ 25 cm de long sur 15 cm de haut et tout bordé de rouge. De la poudre dorée, mélangée à des billes le remplissait.


Avec 2 boutons blancs qui pouvaient tourner, on faisait se déplacer une pointe (verticalement pour un bouton et horizontalement pour l'autre) à l'intérieur qui en enlevant la poudre dorée de la face interne de l'écran, donnait l'impression d'un trait noir. J'en avais un quand j'étais petit. Parfois je passais de longues minutes a remplir la totalité de l'écran, ce qui faisait apparaître le mécanisme...


Une fois le dessin fait, il suffisait de secouer violemment l'écran pour tout effacer. Tel un vent de sable, une tempête du désert, tout disparaissait et l'écran redevenait vierge, net et immaculé. J'aimerai faire la même chose avec ma tête, mon cerveau, mes yeux...